In this video we attend the Vernissage of Ordre Imagine, a joint exhibition by the artists Rafaël Carneiro and Chico Togni at the gallery White Project in Paris, France. The exhibition runs until 23 January 2016.
Rafaël Carneiro and Chico Togni: Ordre Imagine / White Project, Paris. January 9, 2016.
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Exhibition text (in French language):
Les scènes de laboratoires des peintures de Rafaël Carneiro emprunteraient-elles leurs formes et leurs sens à l’univers de la sculpture ? Et, à leur tour, les sculptures-objets assemblées de Chico Togni auraient-elles quelque chose à voir avec la dimension picturale ?
Exposition équivoque, et sans frontière clairement définies, ce rendez-vous à la galerie White Project fixe, en premier lieu, une forte amitié et une connivence d’artistes. L’un et l’autre se connaissent bien, et font partie de la même jeune génération à succès, à Sao Paulo.
Les laboratoires de Rafaël Carneiro semblent échapper à l’anecdote. Que voit-on ? De banales machines empaquetées, une ambiance floue de caméra de surveillance qui épient de grands hangars ou des lieux, à l’abri de toutes intrusions malveillantes.
Ambiance nocturne, images blêmes, ces peintures spectrales sont réalisées dans l’atelier à partir d’images captées du système de surveillance de la NASA. Chaque toile développe et aborde un espace propre d’immense vacuité et de suaires abandonnés.
Cette étrangeté et cette absence, on les retrouve aussi dans les œuvres de son ami, Chico Togni. Elles affichent, avec une brutalité enjouée, une rudesse et une esthétique du rebut et de machins en construction. Vaste opération de déclassement qui échappe à l’esthétisme, ces objects en plastique, colle, vernis, carton, bouts de fers et bois, font alterner un sens ludique de l’invention formelle et un corpus d’images là encore, d’une grande rugosité et sans apprêt.
En cela, Rafaël Carneiro et Chico Togni semblent s’accorder : leurs œuvres évoquent un monde altéré, en marge, et atteint de dislocation.
Celui d’un monde contemporain ?